Traitement des déchets pyrotechniques

Même si pour des raisons de sécurité les industriels de la pyrotechnie sont contraints de détruire sur site leurs déchets pyrotechniques, un nombre toujours plus important d’adhérents du sfepa, cherchent à réduire les volumes traités sur site pour réduire leur empreinte environnementale. En 2017, le sfepa a créé une commission thématique relative à l’élimination des déchets pyrotechniques avec pour objectifs la recherche de solutions alternatives de traitement et la mutualisation des réflexions et bonnes pratiques des adhérents. Au bout de quatre ans de travaux, les premiers résultats sont là.

Premier résultat tout d’abord vis-à-vis des filières. Pour être pertinente, une filière de traitement externe doit répondre aux trois impératifs suivants : le déchet doit être transportable, les installations doivent être « propres » c’est à dire avec des niveaux de rejets équivalents à ceux des incinérateurs de déchets spéciaux conformes aux exigences européennes strictes en matière de rejet et présenter des coûts de traitement soutenables économiquement en regard du prix de marché des produits. En France, les seules installations existantes sont, soit dédiées à l’élimination de déchets spécifiques dans le cadre de marchés étatiques, soit autorisées à recevoir un seul type de déchets (signaux de détresse). Deux adhérents du sfepa, développent actuellement de nouveaux procédés de traitement. En Europe, des filières adaptées à des spectres de déchets pyrotechniques plus larges existent, mais pour la plupart, les coûts de traitement sont totalement incompatibles avec l’économie du produit.

Second résultat, moyennant certaines préparations définies par un pyrotechnicien, certains déchets présentant des effets relativement limités sont compatibles avec une destruction dans des incinérateurs de déchets spéciaux classiques. Cela nécessite cependant une adaptation des arrêtés d’autorisation de ces installations, et, pour chaque configuration, des essais préalables pour valider la faisabilité. Le sfepa peut assister ses adhérents. Des essais sont en cours de préparation.

Enfin, troisième résultat, les déchets issus d’une installation pyrotechnique sont très souvent classés comme des déchets pyrotechniques. Pourtant, pour un même site, tous ne présentent pas les mêmes effets et risques. Il peut donc s’avérer intéressant, économiquement et environnementalement, de les trier plus finement. Après caractérisation, certains déchets dont la reproductibilité des lots aura été garantie, peuvent être exclus de la classe 1 et être dirigés vers des filières de traitement classiques moins coûteuses.